vendredi 3 octobre 2008

Prague, une ville touristique ?



Partant de Staroměstské náměstí (la plus grande et belle place de la ville, voir "Il était une deuxième fois Prague") pour rejoindre le Pont Charles, vous slalomez entre les couples le nez sans cesse en l'air et les groupes du 3e âge aux petits vieux qui discutent entre eux sans prêter attention à ce qui se passent autour, mis à part quand le guide parle (vous savez, celui qui porte un parapluie fluo pour qu'on le repère facilement). Tous des touristes. Le long de Kaprova, les magasins de souvenirs remplis d'objets "made in China" diffusent de la techno et des gus vous interpellent : "Chinese food!", "Pizza!". Tout est écrit en anglais.

Le Pont Charles est en vue. A gauche, le Karlovy Lázně, "the biggest club of Central Europe", une boîte à 5 étages. A droite, une pub gigantesque pour une bière locale cache les échafaudages adossés à un monument en travaux.




Vous entrez sur le Pont Charles, vous frayant un chemin entre un couple français, un groupe de jeunes italiens, des vieilles dames russes et un pékinois (les Tchèques adorent cette race de chien).

Voilà la partie touristique de Prague, en comptant également le quartier du Château. Quelques rues, à peine. Le reste de la ville est resté authentique, et la quiétude qui y règne contraste avec la frénésie connue cet été à Paris. Quel calme !

Comment comprendre alors les propos de Martina (la Tchèque) et de ses amis, quand ils se plaignent de la masse d’étrangers envahissant le centre quelque soit la période de l’année ?

Car selon Martina, point de saison morte à Prague. « Il y a une haute saison, une très haute saison et une très très haute saison ici ! » (en anglais, cela donne : "There is a high season, a fucking high season and a fucking hell high season !" )

Il est vrai que les facultés se trouvent dans l’hypercentre et qu’il peut être énervant de se faire bousculer tous les jours par des hordes de portefeuilles pour s’y rendre. Prague héberge environ 4 millions de touristes par an, ce qui la place au 6e rang européen. En comparaison, 16,3 millions de visiteurs ont séjourné dans des hôtels parisiens en 2007.

La différence, c’est la concentration : à Prague, presque toutes les places touristiques se trouvent à l'intérieur d'un cercle d'environ 4 km2, donc tout se fait à pied, d’où les bouchons sur les trottoirs… et les Tchèques agacés, peut-être.


Malgré tout, qu’on se rassure : même si Prague n’est vraiment pas cosmopolite, les jeunes semblent très ouverts pour la plupart et les commerçants très polis. Comme je l’ai déjà dit, il suffit d’un petit mot en version locale pour déclencher un sourire. J’y reviendrai prochainement.

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